Titre : Zero
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 2018
Lieu : Bangkok (Biennale d’art “Beyond Bliss”, 2018-2019)
Matériau : inox, laque, socle en ciment
Dimensions : 823.6 x 120 x 400 cm
Concept : Une fois de plus, Elmgreen & Dragset confrontent les conventions de la sculpture extérieure à grande échelle avec leur nouvelle œuvre d’art, Zero (2018). Alors que la fonction traditionnelle de la sculpture publique est de commémorer des événements historiques de manière monumentale, cette œuvre réimagine plutôt un objet du quotidien comme la version réduite d’une piscine privative. Bien qu’elle soit en position verticale, bien qu’elle n’ait pas la profondeur d’une vraie piscine et bien qu’elle ne soit représentée que par sa forme ovale blanche, son échelle et son plongeoir, elle suffit à cristalliser la référence visuelle d’une piscine. Suivant la tradition de la sculpture minimaliste, Elmgreen & Dragset réduisent la piscine à ses parties les plus élémentaires et, ce faisant, démontrent que peu d’éléments sont nécessaires pour rendre un objet reconnaissable. L’œuvre, haute et en forme d’ellipse, devient un cadre géant à travers lequel on peut percevoir le paysage urbain environnant, ainsi que la rivière voisine, visible à travers le vide central de la sculpture. Les œuvres d’Elmgreen & Dragset nient souvent la fonctionnalité et, ce faisant, déplacent l’accent de la relation du spectateur à un objet, de physique et interactive à émotionnelle et critique ou cérébrale. La sculpture fait référence au titre de la biennale de Bangkok, “Beyond Bliss” en évoquant l’industrie touristique en Thaïlande, qui promet des lieux paradisiaques dans lesquels la piscine joue un rôle central.
Once again, Elmgreen & Dragset confront the conventions of large scale, outdoor sculpture with their new artwork, Zero (2018). Where the traditional function of public sculpture is to commemorate historic events in a monumental fashion, or consist of an abstract form, this work rather re-imagines an everyday object as a reduced take on a garden-style swimming pool. Though it stands upright, lacks the depth of a pool and is only represented by its white, oval outline shape, ladder and diving board, it is enough to crystallize the visual reference of a swimming pool. In the tradition of minimalist sculpture, the artists distill the pool down to its most basic parts, and in doing so, demonstrate that few elements are needed to render an object recognizable. The work, which is tall and in the shape of an ellipse, becomes a soft yet giant rectangular picture frame through which one can perceive the surrounding cityscape; as well as the nearby river which is visible through the sculpture’s central void. Elmgreen & Dragset’s works often negate functionality, and in doing so, shift the emphasis of the viewer’s relationship to an object from physical and interactive to emotional and either critical or cerebral. The sculpture refers to the title of this biennial “Beyond Bliss” by pointing to the enormous tourist industry in Thailand, which promises paradise get-a-ways where the swimming pool plays a central role. [source : https://www.perrotin.com/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/zero/41023]
Mots-clé : sculpture, installation, grande échelle, espace public, verticalité, piscine, contour, forme, échelle, plongeoir, minimalisme, creux, vide, cadre, perspective, arche, porte, tourisme, Thaïlande, art contemporain
Liens utiles : https://www.perrotin.com/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/zero/41023
https://www.victoria-miro.com/news/1092
http://bab18.bkkartbiennale.com/project/zero/
Titre : Human Scale (Zero)
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 2018
Matériau : aluminium, laque, polyuréthane, inox
Dimensions : 179.3 x 80 x 82 cm
Concept : Zero (2018) d’Elmgreen & Dragset est l’interprétation schématique d’une piscine. Human Scale (Zero) en est la version réduite. Cete piscine se trouve réduite à ses composants essentiels : un ovale creux en décrit le contour, un plongeoir et une échelle fournissent les indices visuels essentiels pour une œuvre qui apparaîtrait sinon austère et formelle. La taille “humaine” de l’œuvre la rend semblable à un individu, à un personnage. S’inscrivant dans la tradition de la sculpture minimaliste, tant par la simplicité de la forme que par la finesse des matériaux employés, Elmgreen et Dragset ont transformé la piscine, icône de loisir, en un motif visuel qui traverse toute leur production artistique. [source : https://www.perrotin.com/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/human-scale-zero/43990, version traduite]
Elmgreen & Dragset’s Zero (2018) is a schematic interpretation of a pool. It is reduced to its essential components: a hollow oval describes the contour of pool, a diving board and ladder provide the essential visual clues for an otherwise starkly formal work. The direct, bodily size of the work makes it become like an individual, a character. Engaging in the tradition of Minimalist sculpture, both in simplicity of form and slickness of materials, Elmgreen & Dragset have transformed the pool, an icon of leisure, into a visual motif across their artistic production. [source : https://www.perrotin.com/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/human-scale-zero/43990]
Mots-clé : minimalisme, schématisme, abstraction, ovale, contour, forme, échelle, plongeoir, vide, blanc, bleu, art contemporain
Liens utiles : https://www.perrotin.com/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/human-scale-zero/43990
Titre : Before the Storm
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 2019
Lieu : Miami Beach
Matériaux : matériaux divers
Concept : Les cinq sculptures présentées ici sont emblématiques du motif de la piscine. Esthétiquement minimalistes, ces œuvres se rapportent au contexte de loisir qui est associé à Miami et sont ouvertes à de multiples interprétations. Bien qu’immédiatement évocatrice du plaisir et des vacances, l’installation s’engage néanmoins dans le discours sur les environnements privés et publics, la physicalité du corps dans l’espace, les vulnérabilités humaines et les défis de la coexistence. [source : https://artbasel.com/catalog/artwork/91061/Elmgreen-Dragset-Before-the-Storm, version traduite]
The five sculptural works here are emblematic of the swimming pool motif. Aesthetically minimalist, these works relate to the leisurely context of Miami and are open to multiple interpretations. Although immediately evocative of pleasure and les vacances, the installation engages nonetheless with the discourse on private and public environments, the physicality of the body in space, human vulnerabilities, and the challenges of co-existing. The pool theme also relates to the duo’s previous large-scale public sculptures. [source : https://artbasel.com/catalog/artwork/91061/Elmgreen-Dragset-Before-the-Storm]
Mots-clés : bouées, plongeoirs, bleu, rayures, accessoires, formes, torsion, verticalité, orage, art contemporain
Liens utiles : https://artbasel.com/catalog/artwork/91061/Elmgreen-Dragset-Before-the-Storm
Titre : The Whitechapel Pool
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 2018
Lieu : Whitechapel Gallery, Londres (partie de l’installation ‘This Is How We Bite Our Tongue’)
Dimensions : 600 x 1450 x 2340 cm
Matériaux : bois, carrelage, latex, acier inoxydable poli, linoleum, peinture
Concept : The Whitechapel Pool (2018) est une installation in situ à grande échelle créée par le duo d’artistes Elmgreen & Dragset. Elle est liée à l’embourgeoisement de l’East End de Londres et a été créée spécialement pour la Whitechapel Gallery […]. La commande est accompagnée d’un récit fictif retraçant l’ascension et la chute de la piscine, depuis sa fondation philanthropique en 1901 jusqu’à son ascension en tant qu’équipement public de renom et son déclin motivé par la spéculation immobilière. La piscine de Whitechapel est vide, ses carreaux sont sales et le plâtre s’écaille. Les visiteurs de “This is How We Bite Our Tongue” sont immédiatement transportés dans cet espace déserté. L’œuvre souligne une perte de confiance dans les services publics à une époque d’austérité. [source : https://www.whitechapelgallery.org/about/press/elmgreen-dragset-reveal-the-whitechapel-pool/, version traduite]
The Whitechapel Pool (2018) is a large-scale site-specific installation created by artist duo Elmgreen & Dragset. It relates to the gentrification of London’s East End and is created especially for Whitechapel Gallery […]. The commission is accompanied by a fictional narrative charting the swimming pool’s rise and fall, from its philanthropic founding in 1901 to its rise as a famed public amenity and its politically sanctioned and commercially driven decline. The Whitechapel Pool is empty of water, its municipal tiles grimy and plaster peeling. Visitors to This is How We Bite Our Tongue are immediately transported to this deserted civic space. The work points to a loss of faith in public space in an era of austerity. [source : https://www.whitechapelgallery.org/about/press/elmgreen-dragset-reveal-the-whitechapel-pool/]
Mots-clés : piscine publique, abandon, fermeture, espace, vide, Londres, gentrification, embourgeoisement, ville, métamorphose, changement, architecture, urbanisme, luxe, spéculation, réflexion, nostalgie, perte, art contemporain
Liens utiles : https://www.whitechapelgallery.org/the-whitechapel-pool/
Titre : Van Gogh’s Ear
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : avril-août 2016
Lieu : New York City ( Rockefeller Center )
Concept : Van Gogh’s Ear is a sculpture, which takes the form of a swimming pool sitting upright. Its cyan blue interior, adorned with a polished stainless steel ladder, bright lights, and a diving board, opens up to the public traveling down Fifth Avenue, across from Saks Fifth Avenue. Conceived specifically for this site, where fashion, commerce, tourism, business, and art collide, the work playfully contradicts our expectations of both this familiar object and iconic site.
Displayed as if in a high-end retail showroom, the work continues the idea of Marcel Duchamp’s readymades, which debuted a century ago and featured ordinary objects elevated to the level of high art by the choice of the artist. In contrast with these works, which were often only slightly modified, Elmgreen & Dragset have carefully designed and crafted each detail of Van Gogh’s Ear to mimic a garden pool. Re-positioned in a pedestrian plaza surrounded by the busy life of tourists, skyscrapers, and businesses, the pool stands out as a surreal object uprooted from its usual environment. The sculptural elements of the pool itself—from the curves created by the different depths and its overall shape, to the protruding diving board—become apparent when it is singularly presented vertically and above ground. The private pool has had many connotations over the years: a former status symbol for the suburban middle class, a signal of the ultimate in leisure activity, and an emblem for the creation of one’s own private paradise. Oe might draw connections between David Hockney’s series of swimming pool paintings and Ed Ruscha’s photos taken in the mid-1960s and early 1970s. In the context of Midtown Manhattan, however, Elmgreen & Dragset render the pool devoid of function via its displacement, and in turn, prompt a simultaneously more cerebral, poetic, and aesthetic approach to the actual object as well as its setting. “The sculpture recalls the 1950s-style pools found in front of some Californian private homes, in contrast to this very public East coast urban setting. It is as if an alien spaceship had landed in the midst of this prominent and busy environment. One can dream of lazy days under the sun while surrounded by all the traffic and business going on at Rockefeller Plaza. The title Van Gogh’s Ear plays on the mythological versus the ordinary. We thought it was a perfect name for a swimming pool of this shape. It opens up the possibility for a different perception of the form itself. And like the myth of Van Gogh cutting off his ear in despair, the dislocated pool will hopefully make people wonder ‘why?’, and pursue their own reasoning behind this inexplicable scenario,” said Elmgreen & Dragset. [source : https://www.publicartfund.org/view/exhibitions/6102_elmgreen__dragset_van_goghs_ear]
Mots-clé : piscine verticale, forme, hommage, Vincent Van Gogh, oreille, ready-made, Duchamp, Etats-Unis, New York City, art public, art contemporain
Liens utiles : https://www.phaidon.com/agenda/art/articles/2019/may/09/why-do-elmgreen-and-dragset-like-swimming-pools-so-much/
Où voir des photographies de cette installation : https://www.perrotin.com/fr/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/vue-de-lexposition-van-goghs-ear-curated-by-public-art-fund-a-rockefeller-center-new-york-usa-2016/10000011097
Bibliographie :
Titre : Bent Pool
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 2019 (à venir)
Lieu : Miami Convention Center
Matériaux : acier, résine, laque, socle en acier inoxydable poli
Dimensions : 600 x 392 x 344 cm
Concept : Commissioned by the City of Miami Beach’s Art in Public Places Program, and located in Pride Park, in front of the Miami Beach Convention Center, Elmgreen & Dragset’s 20-foot-high sculpture Bent Pool, 2019, is an upright arching swimming pool that welcomes visitors to the recently renovated site. [source : https://www.victoria-miro.com/news/1378]
Mots-clés : piscine courbée, Miami, arche, espace vert, art public, hommage, culture queer, art contemporain
Liens utiles : https://www.phaidon.com/agenda/art/articles/2019/may/09/why-do-elmgreen-and-dragset-like-swimming-pools-so-much/
Où voir des photographies de cette installation : https://www.perrotin.com/fr/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/bent-pool/45715
https://www.archipanic.com/bent-pool-miami/
Titre : Death of a Collector
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 2009
Lieu : Venise (Biennale)
Matériaux : matériaux divers
Dimensions : 100 x 600 x 200 cm
Concept : Un homme fortuné, collectionneur d’art, flotte dans sa piscine tout habillé, victime d’une mystérieuse noyade. Une autre “mort à Venise”, en référence à la nouvelle éponyme de Thomas Mann, mais qui fait aussi écho au tableau de David Hockney Portrait of an artist (Pool with Two Figures), dans lequel un corps immergé est regardé en surplomb.
Mots-clés : piscine, noyade, noyé, homme, flotter, mort, Biennale de Venise
Liens utiles : https://www.artforum.com/interviews/elmgreen-dragset-talk-about-the-danish-and-nordic-pavilions-in-venice-23020
https://www.victoria-miro.com/artists/32/works/image2313/
Titre : Catch me should I fall
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 2008
Lieu : Yokohama (Triennale)
Matériaux : médias mixtes, moulage en polyuréthane, vêtements, métal, bois, plastique, tapis de caoutchouc, eau.
Dimensions :
Piscine : Ø 550 cm
Hauteur : 45 cm
Tour : 900 x 110 x 72 cm
Planche (plongeoir) : 350 x 50 cm
Base : 340 x 281 cm
Concept : Sculpture d’un jeune garçon debout sur un plongeoir à 10 m de hauteur au-dessus d’une piscine circulaire.
Figure of a young boy standing on a diving board in 10 m height over a circular pool.
Mots-clés : plongeoir, garçon, hauteur, piscine, Japon
Liens utiles : https://www.perrotin.com/artists/Elmgreen_et_Dragset/32/catch-me-should-i-fall/15647
https://www.victoria-miro.com/artists/32-elmgreen-%26-dragset/works/artworks11667/
Titre : Powerless Structures, Fig. 11
Artiste : Elmgreen & Dragset
Nationalité : Danemark, Norvège 🇩🇰 🇳🇴
Année : 1997
Lieu : Louisiana Museum of Modern Art
Matériaux : Mixed media
Dimensions : 65 x 85 x 220 cm
Concept : Les artistes Michael Elmgreen et Ingar Dragset ont prévu leur œuvre Powerless Structures, Fig. 11, pour la Louisiana’s Panorama Room dans l’aile sud du musée. L’œuvre se compose en partie de la vue depuis cette salle : la mer, quelques arbres situés à l’extérieur du champ visuel et le ciel. Elle se compose également d’un objet que les artistes ont placé dans la salle : un plongeoir blanc, prêt à être utilisé, ou pas… La grande différence entre les plongeoirs que l’on voit en vacances ou à la piscine et celui-ci est que le plongeoir est placé dans une salle du Musée de la Louisiane. La mise en scène est assez réaliste, mais au milieu du plongeoir, l’épaisse vitre met un terme à toute velléité de sauter dans le bleu. Il est également un peu trop loin de l’eau et un peu trop bas. Comme dans un grand nombre de leurs œuvres, la pièce d’Elmgreen & Dragset en Louisiane est basée sur un objet familier. Mais la signification du plongeoir a changé – en partie parce qu’il a été placé ailleurs que là où nous nous attendons à le voir et en partie parce qu’il a été privé de sa fonction. [Source : http://www.kunsteder.dk/en/cases/when-art-mixes-places, traduction française]
The artists Michael Elmgreen and Ingar Dragset planned their work Powerless Structures, Fig. 11, for Louisiana’s Panorama Room in the South Wing. The work consists partly of the view from the Panorama Room that was already there: the sea, a few trees outermost in the visual field and the sky. And it also consists of an object that the artists have placed in the room: a white diving board, ready to use – and then again not. The big difference between the diving boards you see on holiday or at a swimming pool and this one is that the diving board is placed in a room at the Louisiana Museum. The view is real enough, but in the middle of the diving board, the thick pane of glass puts a stop to any further fantasies of jumping out into the blue. It is also a little too far to the water and a little too far down. As in many of their works, Elmgreen & Dragset’s piece in Louisiana is based on a familiar object. But the meaning of the diving board has changed – partly because it has been placed somewhere else than where we expect to see it and partly because it has been deprived of its function. [Source : http://www.kunsteder.dk/en/cases/when-art-mixes-places]
Mots-clés : plongeoir, échelle, musée, Danemark, fenêtre, panorama, mer, intérieur, extérieur, paroi, communication, dialogue
Liens utiles : http://www.kunsteder.dk/en/cases/when-art-mixes-places
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Anne-Sophie Gomez (9 octobre 2018). Elmgreen & Dragset. La piscine en textes, en sons, et en images. Consulté le 9 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/baqe